« DD, RSE, ESG, CSRD, ISO 26000, Labels … » : Et si nous reclarifions un peu tout cela ?
Le Développement Durable (DD) se définit comme :« Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.», citation de Mme Gro Harlem Brundtland, Première Ministre de la Norvège (1987).
En 1992, le Sommet de la Terre à Rio, tenu sous l’égide des Nations unies, officialise la notion de développement durable et celle des trois piliers (économie/écologie/social) : un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable. C’est le fameux « 3P : People, Planet, Profit ».
La Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) est la manière dont l’entreprise aligne sa stratégie, sa gouvernance, sa raison d’être et ses processus avec les enjeux du développement durable défini précédemment. Ces enjeux s’articulent autour de plusieurs dimensions : économique, gouvernance, environnementale et sociale.
Le développement d’une stratégie RSE nécessite l’identification des risques spécifiques à l’entreprise et à son environnement, permettant ainsi de les anticiper et de les maîtriser, en lien continu avec ses parties prenantes (clients, fournisseurs, salariés, actionnaires, institutionnels…). Une entreprise qui met en place une politique RSE sera donc plus résiliente et saura sereinement faire face aux risques à l’avenir.
De plus, la RSE ne passe pas forcément par une démarche complexe et couteuse, mais peut se faire à travers des actions simples et concrètes. D’ailleurs, de nombreuses entreprises font en réalité de la RSE sans le savoir. Il est donc important pour ces entreprises d’intégrer ces actions dans leur stratégie, de les structurer et de savoir communiquer dessus pour en faire un avantage compétitif et ce, quel que soit le secteur de l’entreprise.
Dans ce contexte, la Corporate Sustainability reporting Directice (CSRD), parue au niveau européen en décembre 2022, renforce progressivement les obligations réglementaires de reporting extra-financier.
Sont concernées en premier lieu les grandes entreprises cotées, puis à horizon 2026 les entreprises de taille inférieure.
L’objectif est de permettre aux investisseurs d’orienter leurs capitaux vers des investissements durables, d’intégrer la durabilité dans le pilotage des risques financiers et de favoriser la transparence sur le long terme.
La Directive CSRD fixe ainsi de grands axes sur la nature des informations à produire : modèles d’affaires (ou modèle économique, qui explique comment l’entreprise va créer de la valeur et générer des revenus), risques, opportunités, informations rétrospectives et prospectives, ….
Le contenu du reporting extra-financier porte sur 3 thématiques : Environnement, Social, Gouvernance (« ESG »), qui sont explicitées selon des informations et indicateurs imposés par les standards européens « ESRS » (European Sustainability Reporting Standards).
Les indicateurs du reporting extra-financier selon les 3 thématiques sont intégrés au sein du rapport de gestion globale de l’entreprise.
Or, au sein de cet « Ecosystème RSE » extrêmement large, se percutent à la fois des Normes de Systèmes de Management certifiables (telles que par exemple l’ISO 50001 pour la performance énergétique ou l’ISO 37001 pour l’anti-corruption), des référentiels de bonnes pratiques (tels que ISO 26000), des labels RSE (comme ECOVADIS), ou des modèles d’Excellence (ex : EFQM – European Foundation for Quality Management– au niveau européen).
La norme ISO 26000 vise à fournir les lignes directrices de la responsabilité sociétale, et permet d’alimenter la réflexion stratégique de tout type d’organisation (entreprise, collectivité, ONG, syndicat…), quelle que soit sa taille, ses domaines d’actions.
La responsabilité sociétale est une démarche de progrès qui s’inscrit dans une recherche de performance globale de toute organisation. Elle pousse à remettre en question ses pratiques : réduction des risques, qualité du dialogue social, rapport de l’organisation avec son territoire, attractivité pour de futurs embauchés, amélioration des relations avec les entreprises, les fournisseurs, les pairs, la communauté, …. .
L’ISO 26000 propose une méthode d’appropriation et de mise en œuvre, et vise à identifier les domaines d’actions pertinents sur lesquels toute organisation va pouvoir se baser pour fixer ses priorités et mettre en place ses propres actions.
Une démarche ISO 26000 peut ainsi constituer un formidable levier de croissance pour toute organisation.
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