Article rédigé par Valérie Le Couedic  et Christelle Guyot et Laurent Defer.

 

La propreté particulaire : un enjeu clé pour la qualité 

À l’ère de l’innovation, les produits doivent répondre à des exigences toujours plus contraignantes : plus de puissance, plus de fonctionnalités, une durée de vie prolongée et une maintenance réduite. Pour y parvenir, l’analyse des défaillances et des mécanismes de vieillissement est essentielle. Parmi les facteurs critiques, la présence de particules joue un rôle majeur.

 

L’impact des particules sur la performance des produits

Selon leur taille et leur nature, les particules peuvent causer des dommages critiques voir irréversibles :

  • Mécanique : Elles s’insèrent entre les pièces en mouvement, provoquant des dégradations et abrasions qui, d’un simple bruit, peut évoluer vers une rupture complète d’un composant et la perte de fonction d’un système (ex : turbocompresseur…).
  • Fluides : Elles obstruent les buses, réduisent les débits, voire bloquent la circulation des fluides (ex : un circuit d’injection de carburant…).
  • Électrique : Elles entraînent des courts-circuits, des pannes, ou pire, des risques d’incendie (ex : cartes électroniques, pack batterie…).

Si les conditions d’utilisation des produits échappent souvent au contrôle des fabricants, la maîtrise de la propreté particulaire dès la fabrication est un levier d’action concret. Cette exigence, formalisée dans les spécifications techniques, se traduit par des seuils de taille de particules, leurs natures et un poids de particules maximum admissible à respecter.

 

Culture de la propreté particulaire : un engagement collectif

La maîtrise des particules ne repose pas uniquement sur des infrastructures. Elle nécessite :

  • La sensibilisation des équipes aux impacts des particules.
  • La formation pour identifier et éliminer les sources de pollution.
  • L’implication de tous, de la conception du produit à l’assemblage, pour limiter la génération de particules (frictions, produits utilisés, manipulations, etc.).

Un point souvent sous-estimé : le processus d’assemblage lui-même. Les échanges entre concepteurs de produits et de processus permettent de limiter la création de particules problématiques et d’intégrer des solutions de nettoyage efficaces dès la conception des postes de travail.

 

Le VDA 19.1 : Évaluation de la propreté particulaire

Le VDA 19.1 définit les méthodes de qui permettront d’identifier et de caractériser les particules et le niveau de propreté obtenu sur les pièces.

Ce référentiel s’adresse aux techniciens qui réaliseront les mesures et présente les différentes approches (extraction, filtration, comptage, analyse…) dont les objectifs sont d’identifier le niveau de contamination et d’accompagner une démarche de maitrise des particules critiques qui peuvent se retrouver sur le produit et par suite impacter son fonctionnement.

Le document précise également les exigences relatives aux laboratoires d’analyse, aux équipements utilisés, à la validation des méthodes et au reporting des résultats, afin d’assurer la reproductibilité et la fiabilité des mesures.
En pratique, le VDA 19.1 fournit les données de référence nécessaires à la maîtrise de l’évaluation du niveau de propreté atteint.

 

Le référentiel VDA 19.2 : une approche structurée pour les concepteurs et les producteurs

Le VDA 19.2 offre un cadre méthodologique pour intégrer la propreté technique dès la conception des produits et des processus.

Voici les étapes clés :

 

1. Adapter l’environnement de production

Le référentiel propose une classification des zones de travail en fonction des niveaux de propreté nécessaire requis : Zone propre, salle propre, salle blanche.

2. Maitriser la logistique 

Concevoir des emballages adaptés et des stratégies de transfert pour préserver la propreté technique, du fournisseur à la ligne de production.

 3. Maitriser la contamination par le facteur humain

Former le personnel, réglementer les activités et prévoir des équipements de travail compatibles avec les exigences de propreté (pas de libération de fibre,…)

4. Maitriser les outils de production 

Concevoir et maintenir en état les processus de transformation, d’assemblage, de déplacement des pièces ne générant pas de particules critiques et/ou prévoir des nettoyages intégrés.

 

Une approche sur mesure pour maîtriser durablement la propreté particulaire

  • Une doctrine : Faire aussi propre que nécessaire et pas que possible !
  • Plutôt que de recourir à des solutions standardisées et coûteuses, il est préférable de développer une démarche adaptée aux besoins réels de l’entreprise et du produit.
  • Le transfert de compétences clés permet aux équipes de maîtriser durablement la propreté particulaire et d’intégrer cette expertise dans les processus au quotidien.

 

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  • #979 : VDA 19.1 – Contrôle de la propreté des pièces : qualification comme assistant inspection
  • #980 : VDA 19.2 – La propreté technique en assemblage : qualification comme assistant-planificateur de la propreté technique en assemblage
  • #117 : AMDEC produit AIAG-VDA
  • #118 : AMDEC process AIAG-VDA
  • #119 : AMDEC Moyens pour maîtriser les risques de dysfonctionnements et d’aléas sur les équipements

 

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Auteur : EURO-SYMBIOSE

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