Comprendre les enjeux de la certification EN 9100 : 2009 est la condition sine qua non pour rester sur le devant de la scène du marché aéronautique !
Le premier enjeu est lié à la compréhension du calendrier de déploiement établi par l’IAQG (International Aerospace Quality Group).
L’IAQG fixe en effet la date limite de la validité des certificats EN 9100 version 2003 au 1er Juillet 2012. Les entreprises ont jusqu’au 30 Juin 2012 pour obtenir leur certification EN 9100 : 2009. Si les actions correctives issues de l’audit « up grade » ne sont pas « clôturées » pour cette date, les entreprises perdront leur certification EN 9100 : 2003 avec un risque non négligeable, celui de ne pas pouvoir répondre aux appels d’offres et aux exigences de leurs clients. L’échéance du 1er juillet 2012 est redoutable car, à cette date, les entreprises, n’ayant pas eu la certification version 2009 s’exposeront alors au danger de perdre la confiance des « grands » de l’industrie aéronautique.
Le deuxième enjeu est lié à la compréhension de l’exigence même de la norme EN 9100 : 2009.
En effet, elle demande à l’équipe de direction de s’assurer de « l’efficacité » de son système de management. Qu’entend-on nous par un système de management « efficace » ? Le système de management en place doit être performant, c’est-à-dire que les objectifs de satisfaction client, en matière de qualité produit et de délais, fixés par les clients de l’industrie aéronautique sont atteints. Le système de management doit être conforme, c’est-à-dire que les dispositions prévues par la norme EN 9100 et celles demandées par les clients sont appliquées. Ces deux aspects constitutifs du concept d’efficacité seront évalués pour chacun des processus de réalisation à travers la nouvelle disposition d’audit introduite par l’EN 9101 : le PEAR.
Le troisième enjeu est lié à la compréhension des attentes en matière de gestion des risques.
En effet, s’il est écrit dans la norme que l’entreprise doit disposer d’un processus de gestion des risques ; cela ne veut surtout pas dire qu’il faut ajouter un processus à la liste déjà établie (voir site IAQG / SCMH chapitre 11.2 : Risk Management Guidance Material / 9101 Auditor guidance material / IAQG EN9100 : 2009 clarifications § 7.1.2). Il faut comprendre que le management doit être capable de déployer une démarche de maîtrise des risques transverse aux processus de réalisation de l’entreprise, d’analyser les risques, de proposer des actions d’amélioration, et surtout de pouvoir mettre en évidence un lien effectif en matière de maîtrise des risques entre ces différents processus, ce depuis le recueil des besoins du client jusqu’à et y compris l’utilisation du produit/service par le client. Il faut donc comprendre que la réponse de l’entreprise doit porter sur le fond c’est-à-dire l’effective maîtrise des risques (produit, service, fournisseur, organisation) grâce aux pratiques déployées et non sur le fait d’ajouter un nième processus à votre cartographie : la maîtrise des risques doit être un élément constitutif et transverse à tous les processus et non le fait d’un seul processus dédié.
Notre prochain article portera sur les nouvelles règles de « scoring » pour la cotation des non-conformités.
[…] En 9100 : version 2009 (cela faisait d’ailleurs l’objet de notre dernier article sur l’En 9100 : version 2009. Vous l’avez sans doute lu !), mais aussi les nouvelles règles définies par l’IAQG […]